Les difficultés exogènes qui entravent les prestations de propriété en Côte d’ Ivoire étaient le samedi 30 novembre 2024, au cœur des échanges, lors de la 10e édition du Dîner Débat Décideurs. Une rencontre organisée par la structure »Différence Group » qui s’est tenue à l’Hôtel Palm Club à Cocody. Notamment autour du thème : « Pré-collecte des ordures ménagères en Côte d’Ivoire : Entre réalité actuelle, mécontentement des populations et perspectives d’amélioration ».
Au nombre des obstacles qui empêchent l’efficacité des collectes d’ordures ménagères, M. Oumar Barro, chef de service coordination des activités de salubrité de l’Agence nationale de gestion des déchets(Anaged), a cité entre autres, la difficulté d’accès à certaines zones en raison, a-t-il dit, de l’urbanisation galopante. Aussi, l’incivisme des populations, relativement au non-respect de la tranche horaire de sortie des déchets prévue entre 17 heures et 21 heures, etc.
Il a évoqué la nécessité d’interpeller les populations sur l’existence de deux codes jumeaux. A savoir, le code de l’environnement et celui de l’hygiène et de la salubrité. Tous nés le 23 novembre 2023.
« Aujourd’hui avec le code de l’environnement, de l’hygiène et de la salubrité, il est clair que nous allons réussir à changer les habitudes de la population. Nous ne souhaitons pas de sanction vis-à -vis des populations, mais plutôt, leur forte adhésion aux actions escomptées. », a estimé M. Barro. Il a appelé à la mise en œuvre des décisions prise autour de la chaîne et synergie d’action. Lesquelles décisions ont fait, a-t-il signifié, l’objet de réflexion lors des différents ateliers effectués avec le ministère de la Santé.
Une préoccupation qui, selon M. Tapé, avait déjà été évoquée par le ministre de la santé et de l’hygiène publique Pierre Dimba. « Monsieur Tapé, qu’est-ce qui se passe ? Nous dépensons plus d’argent à nettoyer la ville d’Abidjan qu’on en dépense pour la ville de Berlin en Allemagne, et certaines métropoles en Europe. On n’a qu’à dire à la population comment se comporter et les factures vont baisser. », m’avait-il suggéré, s’est souvenu M. Gbeli Ladou Tapé, directeur général du cabinet Groupe Efort. Expert en gestion de la salubrité, il a souhaité que l’Etat prenne des mesures coercitives à l’endroit des industries qui déversent nuitamment, beaucoup de déchets dans la nature pour ne pas arriver à la catastrophe avant de réagir, a-t-il souligné.
Le gérant actionnaire de la société Grafica Ivoire Darragi Tarik, a présenté les produits existant sur le marché. Notamment le crayon pour des kits scolaires. Ce, après avoir évoqué l’impact de l’économie circulaire et les réponses aux problématiques du gouvernement. Pour lui, la gestion des déchets est un enjeu crucial pour le développement durable de la Côte d’Ivoire. Son efficacité, permettrait, à l’Etat à travers l’Anaged, d’investir selon lui, dans la moindre logistique. Tout en créant l’emploi vert sur le territoire ainsi qu’une économie locale. Dans ce contexte, a-t-il poursuivi, l’intégration de l’économie circulaire et la responsabilité sociétale des entreprises(Rse), représentent une solution innovante et durable. Ce, grâce à la revalorisation et au recyclage qui permettent de transformer les déchets en ressource revalorisable.
« Cette tribune a été un beau cadre d’échange. Nous avons compris l’engagement sur la question des déchets à travers les inter-réactions que nous avons eues. », s’est réjoui M. Achille Yao, initiateur du Diner Débat Décideurs, par ailleurs directeur général de Différence Group. Il a félicité les différents intervenants. Heureux qu’ils aient passé le message qu’il faut, et recueilli les préoccupations des populations, selon lui, il les a honorés avec des trophées.
Perez Epée