La démarche qualité était l’une des préoccupations abordées lors d’un panel organisé dans le cadre de la 9e édition du Dîner Débat Décideurs. Un événement qui a eu lieu le samedi 25 mai 2024 au Moon Hôtel à Cocody Angré. Placée autour du thème : « L’accessibilité et l’innovation des services de santé en Côte d’Ivoire. », la rencontre a connu la présence de nombreux participants dont des acteurs de la santé.
Pour le directeur général adjoint de l’hôpital Mère-enfant de Bingerville, Kouyaté Daouda, Il faut que l’humain soit au centre des préoccupations à l’hôpital. Selon lui, lesdites préoccupations ne doivent pas être financières. Mais relatives à la qualité des soins à apporter au patient, en vue de lui donner une satisfaction. A l’en croire, malgré tout le programme hospitalier mis en place par l’état de Côte d’Ivoire, il existe une inadéquation entre les centres de santé construits et les besoins réels des populations. « L’accessibilité pour nous, c’est la facilité avec laquelle, l’on peut joindre l’établissement de santé, un service de soin. Dans cet accès, il existe plusieurs volets : le volet géographique, financier, psychosocial, organisationnel et linguistique. », a cité Kouyaté Daouda. Pour lui, la finalité du projet d’établissement doit arriver jusqu’à la contractualisation. Après le projet de contractualisation, a-t-il suggéré, il faut arriver à mettre en place la démarche qualité.
« En Côte d’Ivoire, 91% de la population ont recours à la médecine traditionnelle. Celle-ci intervient dans beaucoup d’activités du secteur de la santé. », a informé Mamadou Ouattara, le président de l’organisation des Associations des Praticiens de la médecine traditionnelle des Districts sanitaires de Côte d’Ivoire. Il s’exprimait relativement au sous-thème : « les solutions à apporter pour une accessibilité aux soins de santé, le développement d’un partenariat publics-privé avec les tradipraticiens ». Selon lui, les premiers recours des populations pour les soins de santé sont les praticiens de la médecine traditionnelle. « Nous sommes partant pour des partenariats gagnant-gagnant. Ceux devant aboutir à la production des médicaments de qualités qui puissent rivaliser avec certains pays pourquoi pas. Il suffît que nous soyons accompagnés et encadrés. », a plaidé Mamadou Ouattara.
« Aujourd’hui, avec l’arrivée de la Couverture maladie universelle(Cmu), nous sommes parvenus à un accord. De sorte que nos centres de santé deviennent des centres de premier contact. Il serait beaucoup plus intéressant si toutes les mutuelles avaient des centres de santé comparativement aux 40% qui en ont. Ce, malgré le cadre juridique complexe qui réglemente la mise en place d’un centre de santé.»,a indiqué Méité Lancina. Il est intervenu en tant que président de la plateforme des mutuelles de Côte d’Ivoire. Son intervention a porté sur : « L’analyse de l’accessibilité aux soins : la prise en compte des cas sociaux ». Il a fait savoir qu’avec 60 mutuelles, que compte aujourd’hui la Côte d’Ivoire, c’est au moins 1 millions 500 milles personnes qui ne sont pas négligeables.
« A notre avis, l’État devrait aider ou encourager les entreprises ou organisations. Notamment celles qui ont la possibilité de mettre à la disposition des populations et travailleurs des centres médicaux et centre de santé avec un plateau technique acceptable. Cela soulagerait l’Etat lui-même. », a préconisé le meilleur mutualiste de Côte d’Ivoire en 2015. Pour le promoteur du Dîner Débat Décideurs, Achille Yao, le rapport issu de la rencontre sera remis aux autorités qui en feront bon usage. Il s’est réjoui de la grande affluence des participants, puis féliciter les différents intervenants pour leurs différentes interventions.
Perez Épée