Le défunt Dekpaho Vincent, directeur d’une école primaire privée à Abidjan, a refusé de se faire conduire au cimetière sans avoir d’abord dévoilé les mains obscures qui ont contribué à mettre fin à ses jours sur terre. Décédé récemment des suites d’une courte maladie, il a mis sa mère Kakoua Collette, son oncle Kakoua Jacques et son grand frère Pôh au banc des accusés lors de ses obsèques le samedi dernier à Doulandrou, village situé à 10 km de Bloléquin ou il a été inhumé.
La scène
Le matin de ce jour là, précisément après la veillée traditionnelle lors des obsèques perturbées par une forte pluie, des jeunes du village sont désignés pour porter le cercueil jusqu’au cimetière. Ceux-ci n’y parviendrons pas car le défunt va les pousser à faire le tour du village, pour designer tous ceux qui ont causé sa mort. Pour calmer les ardeurs des uns et des autres, toutes les activités que défunt avait pratiquées de son vivant tels que les arts martiaux, le football et la danse traditionnelle (panthère) seront exécutées en son honneur sans pour autant parvenir à atténuer la bile du disparu. Exaspérés, les parents du défunt décident de faire porter le cercueil par ses collègues conduit par N’Guessan James, venus d’Abidjan conduit par mais la même scène a continué avec beaucoup plus de violence. La fureur du cercueil a donné la sentence vers les 17 h 15mn, poussant les coupables à prendre la poudre d’escampette, pour se retrouver en brousse. C’est à ce moment que le défunt qui laisse derrière lui une veuve et 5 enfants inconsolables a pu être mis en terre.
Loba Christo