Des divergences internes compliquent l’unanimité au sein de la Communauté des Etats de l’Afrique d l’Ouest(Cedeao). Notamment sur la suite à donner au retrait de l’organisation ouest africaine des trois pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES). A savoir le Mali, le Burkina Faso et le Niger.
Selon les informations rapportées par le journaliste Serge Daniel, les membres de l’organisation sont divisés en deux camps. Il y a les partisans d’un retrait immédiat qui estiment qu’il faut prendre acte de la décision du Mali, du Burkina Faso et du Niger et formaliser leur départ sans délai.
D’un autre côté, on retrouve les défenseurs d’un délai supplémentaire. Ce groupe milite pour accorder plus de temps à une éventuelle réconciliation. Ils espèrent convaincre les trois États de revenir sur leur décision et réintégrer la CEDEAO.
Selon certains observateurs, la coopération des 3 Etats au sein de l’AES est perçue comme une alternative visant à contrer l’influence de la CEDEAO. Une dynamique qui chez d’autres, inquiète plusieurs pays membres de l’organisation ouest africaine, qui craignent un affaiblissement de l’intégration régionale et une instabilité dans la sous-région.
Les enjeux de la réunion de décembre
La prochaine réunion de la CEDEAO, prévue en décembre 2024, devra aborder ce sujet épineux.
Pour le Mali, le Burkina Faso et le Niger, il s’agira de consolider leur souveraineté et de poursuivre leur coopération dans un cadre alternatif. L’enjeu pour la Cedeao sera de préserver son autorité et son rôle dans la gestion des crises régionales. Conformément à ses statuts, elle impose un délai d’un an avant de valider définitivement toute demande de retrait. Ainsi, la décision ne pourra être officialisée qu’en janvier 2025.
Perez E.