• mer. Juin 26th, 2024

Côte d’Ivoire : l’ex président Henri Konan Bédié est décédé

Août 1, 2023

Henri Konan Bédié, a été évacué d’urgence de Daoukro en début de soirée à la Policlinique internationale Sainte Marie (PISAM) à Abidjan. Selon des sources concordantes, l’hélicoptère qui l’a transporté s’est posé vers 20h15 à la PISAM où il a été admis en réanimation.

L’annonce de sa mort le 1er août 2023 « à la Polyclinique Internationale Sainte Anne-Marie (PISAM) » à Abidjan par son parti, n’a, certes, pas surpris grand monde, même si le choc était perceptible.

 Konan Bédié fut pendant 13 ans président de l’Assemblée nationale (1980-1993) avant d’accéder à la magistrature suprême du pays, le 7 décembre 1993, à la mort de Félix Houphouët-Boigny, à la faveur de l’article 11 de la constitution qui faisait de lui, le dauphin constitutionnel.

Il a été évincé du pouvoir le 24 décembre 1999 à la suite d’un coup d’Etat dirigé par le Général Guéi.

Désigné à la tête de son mouvement en septembre 2022, il était destiné à être le candidat à la présidentielle de 2025. Mais sa dernière tentative d’accéder une nouvelle fois au sommet de l’État restera l’élection présidentielle de 2020, lorsqu’il livrait un nouveau duel face à son plus vieil adversaire et actuel président Alassane Ouattara.

Dans les derniers moments de sa vie, HKB s’est également efforcé à maintenir la cohésion du Parti démocratique de Côte d’Ivoire, l’historique formation politique héritée de son mentor et père de l’Indépendance ivoirienne Félix Houphouët-Boigny, traversé par des divisions internes.

Jusqu’au dernier souffle, HKB aura pesé sur la vie politique ivoirienne, sa dernière grande manœuvre remontant à mai 2023, lorsque son Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) a conclu un accord avec le PPA-CI de l’ex-président Laurent Gbagbo dans le cadre des élections municipales et régionales de septembre 2023.

Né le 5 mai 1934 dans le village de Dadiékro, dans la région de Daoukro dans le centre-est du pays, Henri Konan Bédié, de sang royal et issu d’une fratrie de neuf enfants, est le fils d’un cultivateur de cacao. Dans son autobiographie intitulé Les chemins de ma vie : entretiens avec Éric Laurent, il explique avoir « été élevé dans les principes de cette noblesse: l’honneur, le sens du commandement, mais aussi l’obéissance. L’éducation que j’ai reçue ne m’a pas inculqué l’idée que je devais un jour me préparer à gouverner les Ivoiriens. On naît prince de sang sans être nécessairement prince héritier. », avait-il souligné.

Lejourpile