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Le samedi 4 octobre 2025, le bitume de Yopougon a vibré d’un autre rythme. Pas celui des moteurs ni des machines, mais celui des pas déterminés d’hommes et de femmes armés de gants, de pelles et d’espoir. La zone industrielle s’est changée en chantier citoyen, le temps d’une journée où la propreté est devenue acte d’engagement.
À l’appel de Nestlé Côte d’Ivoire, avec la Fondation Let’s Do It Côte d’Ivoire et plusieurs entreprises partenaires, plus de 300 volontaires ont pris part à la 8ᵉ édition du Clean Up Day. Résultat : 1 160 kilos de déchets collectés — autant de symboles d’un changement en marche.
« Chaque déchet ramassé, c’est un souffle de plus pour notre planète », confie Mame Pané Sakho, au nom du directeur général de Nestlé. Son ton est ferme, son regard décidé : ce n’est plus l’heure du discours, mais celle de l’action.
Derrière elle, des employés en t-shirt vert ramassent des bouteilles, trient, pèsent, sourient. On sent dans l’air une énergie collective, presque contagieuse. Le geste écologique devient un acte citoyen, un cri silencieux contre l’indifférence.
Car, ici, la pollution est quotidienne, visible, étouffante. « Nous devons aller au-delà du symbole », plaide Jean-Marie Keudieu, de Let’s Do It Côte d’Ivoire.
« Ce que nous faisons aujourd’hui doit devenir une habitude. Le Clean Up Day doit s’institutionnaliser. Faisons-en un engagement national. »
L’idée d’un comité local vert séduit. On applaudit. Le message passe.
Puis, la parole revient à Fulgence Wea de Solibra, qui touche juste :
« Le plastique n’est pas l’ennemi. C’est notre rapport à lui qu’il faut repenser. Nous devons éduquer, recycler, transformer. »
Ces mots résonnent dans l’espace dégagé, où les sacs pleins s’amoncellent. Les enfants du quartier regardent, intrigués. Une jeune fille s’approche, curieuse : « On fera ça tous les samedis ? », demande-t-elle. Un éclat de rire, une promesse dans le regard des organisateurs.
Quand la matinée s’achève, le sol est plus propre, mais surtout, les esprits sont éveillés. Yopougon vient de rappeler à la Côte d’Ivoire qu’une nation ne se développe pas seulement par ses usines, mais aussi par le respect qu’elle porte à son environnement.
Car nettoyer, ici, c’est plus qu’un geste écologique : c’est une déclaration d’amour à la terre qui nous porte.