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Le mercredi dernier, Sébastien Lecornu, Premier ministre démissionnaire, a quitté l’Élysée après un entretien d’une heure avec le président Emmanuel Macron. Dans un communiqué, il a exprimé sa « volonté d’agir pour un large rassemblement de l’arc républicain », capable de garantir « la stabilité dont la France a besoin jusqu’à la prochaine élection présidentielle ».
Lecornu se présente comme un « groupe parlementaire libéré de toute ambition présidentielle », revendiquant sa capacité à dialoguer « aussi bien avec la droite qu’avec la gauche ».
Dans le contexte d’une France secouée par les mouvements sociaux, cette démission intervient alors que la contestation s’intensifie sur les salaires, les retraites et les services publics. Les syndicats et l’opposition politique observent de près cette recomposition, craignant que l’absence de réponses concrètes à la crise sociale ne fragilise davantage le pays.
Gabriel Attal, secrétaire général du parti Renaissance, relance la piste de la désignation d’un « négociateur » chargé de définir les grandes orientations politiques avant la nomination du prochain Premier ministre. Selon lui, il s’agit de privilégier « le quoi avant le qui », une approche visant à restaurer un minimum de dialogue et de consensus dans la majorité présidentielle.
La CGT a immédiatement réagi, dénonçant « le choix du chaos institutionnel » et reprochant à Lecornu de n’avoir « pas eu le courage d’affronter les grands patrons » ou de rompre avec la politique de l’offre. Le syndicat met en garde : « Il n’y aura pas de stabilité sans justice sociale ».
Du côté politique, Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste français, appelle Emmanuel Macron à « nommer enfin un Premier ministre et un gouvernement de gauche ». Il rappelle que « des millions de travailleurs et travailleuses se mobilisent depuis septembre » et insiste sur la nécessité d’entendre leurs revendications pour construire un compromis viable.
Le départ de Lecornu marque un moment critique pour l’exécutif. Entre crise sociale persistante et recomposition politique en cours, la France se retrouve à un carrefour où dialogue, justice sociale et cohésion nationale apparaissent comme les conditions essentielles pour éviter un effritement du système démocratique et préparer la stabilité jusqu’à la présidentielle.
LJP