La 38ᵉ session de la Conférence générale de l’UNESCO a entériné la création d’une Journée du patrimoine mondial africain, désormais célébrée chaque année le 5 mai. Cette journée vise à mettre en lumière la richesse exceptionnelle du patrimoine culturel et naturel du continent africain, tout en sensibilisant la communauté internationale à la nécessité de sa protection.
L’Afrique, bien que riche d’un patrimoine remarquable, demeure sous-représentée au sein de l’inventaire du patrimoine mondial. En effet, les biens africains inscrits ne constituent qu’environ 12 % de l’ensemble des sites répertoriés par l’UNESCO à l’échelle mondiale. De surcroît, une proportion significative de ces biens (environ 39 %) figure sur la Liste du patrimoine mondial en péril, témoignant de leur grande vulnérabilité.
Les menaces pesant sur ces sites sont multiformes. Elles incluent les effets du changement climatique, un développement économique insuffisamment encadré, le braconnage, ainsi que des conflits armés et une instabilité politique récurrente. Face à ces défis, il devient impératif d’engager des actions concrètes pour assurer la sauvegarde de ce patrimoine irremplaçable, garant de la mémoire collective et de l’identité des peuples africains.
Dans ce contexte, l’UNESCO s’engage activement à promouvoir des mesures de protection et de valorisation du patrimoine africain. Par l’instauration de cette journée internationale, l’organisation ambitionne de renforcer la sensibilisation du public, notamment des jeunes générations, et de stimuler une coopération accrue aux échelons local, régional et international en faveur de la préservation de ce patrimoine.
L’initiative s’inscrit ainsi dans une dynamique de reconnaissance et de valorisation du patrimoine africain, non seulement comme vecteur de développement durable, mais également comme élément fondamental du dialogue interculturel et de la construction d’une paix durable.
Loba Perez