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«La Nuit des Dames d’Excellence »: une célébration du leadership féminin en Côte d’Ivoire

INTERVIEW  

Dans sa quête d’inclusivité, de valorisation et de reconnaissance des talents féminins,  »La Nuit des Dames d’Excellence » s’impose de plus en plus sur l’échiquier des événements emblématiques en Côte d’Ivoire. Elle a été initiée pour célébrer et mettre en lumière les réalisations de femmes de divers horizons.  Cette soirée, en peu de temps, est devenue une ode à l’engagement. Ainsi qu’au leadership et à la résilience féminine. Le promoteur de cette rencontre de célébration du leadership du genre, n’a pas  trouvé d’inconvénient à décliner son identité au journal LE JOUR PILE. Il a également, lors d’un entrevu avec un rédacteur du média, partagé sa vision.  Les défis rencontrés et l’impact de son projet, dans la communauté ivoirienne. Ce, en prélude à ce rendez-vous annuel prévu en décembre.

Je  suis Georges Kablan, le directeur général de la 3e dimension, une structure de communication et d’évènementiel. Par ailleurs, je suis le président des managers culturels de Côte d’Ivoire.

Qu’est-ce qui vous a poussés à initier «La Nuit des Dames d’Excellence » ?

Je suis un homme qui aime le travail bien fait. Aussi quelqu’un qui a toujours participé aux activités du genre. C’est dans cette optique qu’il m’est venu à l’esprit une question . Celle de savoir pourquoi ne pas mettre en avant, nos dames. Lesquelles, partant de rien, ont bâti leur empire, par l’abnégation dans le travail. Ainsi, j’ai commencé à chercher une stratégie visant à mettre en lumière, cette catégorie de femme. Que ce soit au niveau de l’intelligentsia, l’administration, des prestations ou entreprises et j’en passe.

Quelles sont les valeurs et les objectifs principaux de cet événement ?

Il est question pour moi à travers cette initiative de donner un aperçu aux générations futures.  Aujourd’hui, l’on observe autour de nous une jeunesse en dépravation. Notamment par manque de repère et de modèle. Les femmes que nous honorons, servent d’exemple à cette nouvelle génération. Laquelle a besoin de comprendre que c’est par le travail et à l’effort que l’on devient leader dans une société.

Quelle place  donnez-vous  à cet événement dans la culture ivoirienne et auprès de la communauté féminine, en particulier ?

 Bien évidemment, la Nuit des Dames d’Excellence occupe une place de choix au sein de notre société. Je dirai même une place majeure et prépondérante.  En ce sens que l’évènement ne valorise pas que la femme urbaine, mais le genre. A savoir la femme du milieu urbain et rural. Partant des grandes métropoles à la campagne reculée, des ouvrier aux leaders d’opinion. Il s’est agi également,  de mettre sur pied à partir de cette cérémonie,  une plate-forme. Un réseau de  des femmes d’Excellence. Le Réseau est composé de femmes récipiendaires qui y arrivent à l’issue de la remise des prix de La Nuit des Dames d’Excellence.

Quand on dit excellence c’est toute la réussite  dans le travail. Comme je l’ai dit plus haut, les dames parties de rien, pour atteindre le niveau où elles se trouvent sont une illustration parfaite de l’excellence. Si l’on peut penser que plusieurs d’entre elles font partie d’une famille aisée, il faut leur reconnaître le fait de n’avoir pas croisé les bras ou dormi.  Il leur a fallu  travailler avant d’être pour certaines, des ambassadrices, directrices de cabinet etc. Et c’est tout cela qui a été mis en un pour en faire la Nuit des dames plutôt que des femmes pour montrer jusqu’où elles méritent d’être valorisées.

Quelles sont les étapes et les défis que vous rencontrés dans l’organisation.

Il faut dire qu’il n’y a pas une organisation qui soit facile. Nous avons commencé la première édition il y a 4 ans de cela.  La première édition a eu lieu au Plam Club à Cocody. La deuxième édition s’est déroulée à l’hôtel Azalai. La 3e édition s’est tenue au palm Club. Sous le parrainage de Mme la ministre de la Femme, de la famille et de l’Enfance. Elle a été représentée par Mme Florent Tanoh, directrice du genre audit ministère. Pareil pour la 4e édition.  Nous avons engagé les préparations toujours  sous le parrainage du ministère de tutelle. Nous attendons également le retour que nous souhaitons positif avec la ministre Euphrasie Yao.

Comment se fait la sélection des participantes et lauréates ?

 Nous travaillons pendant toute une année et ce, tous les ans. Nous sélectionnons 15 femmes que nous allons honorer.  Après avoir été sélectionnées, ces femmes sont suivies tout le long des 12 mois dans leurs parcours professionnels et dans leurs activités. Nous allons dans les salons, participons aux conférences et à travers des recherches sur le net pour voir, comment leur parcours,  comparé à  leurs activités, peut influencer positivement.  Ensuite nous entrons en contact avec elles pour leur présenter le projet et leur annoncer qu’elles sont nominées. 6 mois avant les résultats, nous commençons le réseautage.

Quelles sont les catégories ou domaines d’excellence que vous choisissez de récompenser ?

Il y a plusieurs catégories représentées dans tous les secteurs d’activités. Il y les femmes de l’intelligentsia,  les femmes de la première heure,  évoluant dans le BTP, le commerce, les femmes leaders d’opinion, du vivrier, de la communication.  à l’instar de celle de l’année dernière qui était précédemment sur la première chaîne de la RTI et aujourd’hui à live TV.

Quels sont les partenaires ou sponsors qui vous  soutiennent et comment leur implication a-t-elle contribué au succès de l’initiative ?

Les sponsors, ce n’est pas facile comme partout en Afrique d’ailleurs de les avoir. Par contre nous avons quelques partenaires. Notamment l’agence immobilière ISI, l’entreprise LGI une structure qui excelle dans le BTP.  Il y a également certaines fondations qui nous suivent telle que l’Ong PETRA-ROC.  Ainsi que l’appui institutionnel du Ministère de la Femme,  de la famille et de l’enfance(MFFE).  Cette année, l’évènement se déroulera  autour du thème : « Femme développe ton leadership et impacte ton environnement ». La particularité pour cette 5e édition est qu’elle sera organisée en collaboration avec le Refe, qui fera sa sortie officielle.

Selon vous, comment « La Nuit des Dames d’Excellence » contribue-t-elle à la promotion de la femme en Côte d’Ivoire ?

A travers ces prix décernés au cours de cette soirée, il y a beaucoup de femmes, aujourd’hui, qui  ont acquis une autonomie entrepreneuriale.  Beaucoup sont animées d’un désir d’entreprendre pour leur propre compte de sorte à être autonomes. 28% de femmes en Côte d’Ivoire selon nos propres statistiques ont leurs propres entreprises. Et cela ne peut que nous encourager à continuer. Cette année comme surprise, nous allons donner un prix à la meilleure élève  d’une école dans  l’immobilier en Côte d’Ivoire  située aux 2 Plateaux dans la commune de Cocody. Majore de sa promotion, cette lauréate va intégrer le Rfe pour son travail à travers son intelligence. L’objectif est d’emmener les autres filles à travailler davantage. Il en sera ainsi chaque année selon le choix des écoles.

Pensez vous que la Nuit des Dames d’Excellence soit capable d’influencer la société ivoirienne ?

L’évènement influence déjà. Raison pourquoi, nous avons des femmes de qualité dans le pays et même au-delà. Quand vous regardez l’édition précédente, avec le parterre des femmes dont des ambassadrices, des directrices, de cabinet, des femmes de droit mobilisées, on n’a pas besoin de lunettes spéciales pour mesurer la portée du projet. L’année dernière nous avons récompensé la diaspora. Notamment Mme Ouattara, présidente d’une organisation à Paris. Elle s’est faite représenter par sa fille et deux mois après, elle est venue. Tout ceci pour montrer à quel point l’évènement suscite beaucoup de regards.

La Nuit des Dames de l’Excellence a-t-elle sa place en matière de promotion du genre et de l’égalité des sexes ?

En prenant par exemple le domaine du BTP,  jadis un secteur consacré aux hommes, est aujourd’hui envahi par les femmes. Or c’est un domaine qui nécessite beaucoup de moyens et de courage et nombreuses sont des femmes qui ont leur propre entreprise dans le secteur. Il en est ainsi dans plusieurs autres secteurs d’activités. Ceci, grâce à des initiatives de valorisation de l’autonomie de la femme dont la Nuit des Dames de l’Excellence.

Comment le public et les médias ont-ils accueilli cette initiative ?

C’est avec beaucoup de satisfactions que le public a accueilli l’avènement de cette initiative. Le projet est d’autant bien accueilli qu’il est réclamé de part et d’autre à travers le continent. Nous sommes en train de voir comment dans un proche avenir, il sera installé dans quelques pays d’Afrique de l’ouest dans un premier temps et nous y travaillons. La femme d’un maire dont je préfère taire le nom,  a été parmi les récipiendaires de la première édition. Grâce à la Nuit des Dames d’Excellence, elle a eu un grand marché  dans la vente des dessous de femmes en Turquie. Elle est venue nous remercier.  Ce type d’action fait partie du retour que nous avons au lendemain de chaque édition. Aussi au regard de ma notoriété en matière de communication évènementielle en Côte d’Ivoire. Cette année, nous avons  plusieurs autres femmes dynamiques qui sont récipiendaires, dont la présidente des femmes chercheures de Côte d’Ivoire .

Quel message aimeriez-vous adresser aux femmes ivoiriennes qui aspirent à l’excellence dans leurs domaines respectifs ?

Je les exhorte à toujours continuer, dans cette dynamique.  A ne pas dormir sur leur lauriers, mais demeurer excellentes dans leurs différents domaines d’activités.  Moi-même, bien qu’étant un homme, j’aime tout ce qui est excellent.  Dieu me bénissant, il se trouve que quelque soit ce que je fais, non seulement je prospère mais également je suis toujours leader en dépit de la rude concurrence. Dans le showbiz, je me suis fait un nom. De même, dans la communication, pour la simple raison que j’aime tout ce qui est bien fait.

Avez-vous un dernier mot relativement à la Nuit de l’Excellence 2024 pour clore notre entretien ?

Cette année,  la célébration du genre autour de la Nuit des Dames d’Excellence aura lieu  à Seen Hôtel au plateau.  J’invite toutes les femmes qui ne sont pas récipiendaires, à venir soutenir leurs sœurs. Leur présence va susciter en elles le désir de s’améliorer davantage dans leurs activités. Toutes sont attendues le vendredi 6 décembre 2024 à partir de 19 heures au lieu ci-dessus indiqué.

 Interview  réalisée par Perez Épée

 

 

 

 

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