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Propriété intellectuel/’’Touche pas à mon Attiéké!’’:Paul Assandé accomplit une grande mission

La remise officielle des certificats d’enregistrement en Indication Géographique Protégée (Igp), de trois des produits labellisés, emblématiquement ivoiriens, le jeudi 27 juillet 2023, par l’Organisation africaine de la Propriété intellectuelle (Oapi), est le couronnement d’un travail d’hercule qu’a effectué le Dg de l’Oipi, Paul Assandé et des équipes qui l’ont accompagné.

Le directeur général de l’Office ivoirien de la propriété intellectuelle (Oipi), Paul Koffi Assandé, vient d’accomplir une grande mission qui lui a été assignée dans un timing bien précis au lendemain de sa nomination à la tête de l’Oipi. La labellisation de ‘’l’Attiéké des Lagunes’’, tout comme celle du ‘’Pagne Baoulé’’ et du ‘’Café des montagnes de Man’’, est le couronnement d’un travail d’hercule qu’a effectué le Dg de l’Oipi, quoi que ‘’conjointement’’ avec le  ministère du Commerce, de l’Industrie et de la Promotion des Pme.

Au lendemain de sa prise de fonction à la tête de l’Oipi, il a été fixé, comme objectif à très court terme à Paul Assandé, le renforcement de la protection par le système de la propriété intellectuelle de l’Attiéké national. Ce, afin de prévenir avec son équipe, en collaboration avec celle du ministère du Commerce, de l’Industrie et de la Promotion des Pme,  l’usage abusif de la renommée de cette denrée, par certains pays.

«  En raison de sa notoriété, la production de l’Attiéké tend à se développer de façon importante, hors de la Côte d’Ivoire et à être commercialisée sous la même appellation, par des pays qui utilisent une partie seulement du processus de mise en œuvre », avait informé, après le Conseil des ministres du mercredi 3 août 2016, le porte-parole du gouvernement  d’alors, Bruno Koné.

« Comment cela se fait-il, qu’avec une autre nationalité, l’on obtienne une rentabilité commerciale, en exploitant comme marque, un  ‘’trésor’’ linguistique ivoirien ? », se demande- t-on dans le sillage gouvernemental.

À Abidjan, le 22 novembre 2019, à l’occasion de la cinquième édition du Salon international de l’agriculture et des ressources animales (Sara), le fonds Pierre Castel décerne à la Burkinabè, Florence Bassono, un prix pour son produit dénommé:  »Faso Attiéké ». Une situation qui a suscité des indignations, côté ivoirien.

« Touche pas à mon Attiéké » !

Dans un communiqué, Souleymane Diarrassouba, ministre du Commerce, de l’industrie et de la promotion des Pme, élève une ‘’vive protestation contre l’utilisation de ce nom’’ sans l’accord préalable des autorités ivoiriennes.

Relativement aux recommandations du gouvernement, en 2017, une démarche ministérielle devant être menée à terme en 2022 est entamée. Délicatement, la démarche est suivie au pas de course par le Dg de l’Oipi, Paul Assandé et son équipe, selon un chronogramme d’urgence préalablement établi après sa nomination. Expert dans la prise en charge des dossiers complexes et garant de la tradition, Dr Paul Assandé déploie sa matière grise. Objectif, défendre l’ivoirité linguistique du plat national à base du manioc et le prémunir contre la concurrence croissante. Au nom de la fierté nationale, la sensiblerie et de l’enjeu économique, il lui a été également instruit, dans la même veine, d’œuvrer à l’achèvement de tous les processus de labellisation en cours, au plus tard à la fin de l’année 2022. Il s’est agi notamment du ‘’Café de Man’’ et du ‘’Pagne baoulé’’ dont les travaux de labellisation ont commencé depuis un certain nombre d’années.

Le  jeudi 27 juillet 2023, l’Organisation africaine de la Propriété intellectuelle (Oapi), a procédé à Abidjan, à la remise officielle des certificats d’enregistrement en Indication Géographique Protégée (Igp), de trois des  produits labellisés, emblématiquement ivoiriens : ‘’l’Attiéké des Lagunes’’, le ‘’Pagne Baoulé’’ et le ‘’Café des montagnes de Man’’.

Le ministre Souleymane Diarrassouba s’est, à cette occasion, félicité de la finalisation du processus de labellisation de ces trois produits made in Côte d’Ivoire. « Le système des Indications Géographiques constitue un outil de valorisation de ces produits, et contribue de manière significative à la valorisation des produits du terroir sur les marchés internationaux », a –t-il affirmé.

À écouter le directeur général de l’Oipi, tout, porte à croire que cet exploit n’est qu’un début du commencement. Tant l’homme de  mission et de confiance selon des observateurs, incarne le gîte du meilleur qui reste à venir en faveur de la nation. «  Ces résultats constituent pour la structure que je dirige, le déclencheur de la stratégie de valorisation des produits du terroir pour le système des Indications Géographiques. Avec le soutien des autorités des différents districts et régions, nous espérons avoir au moins un produit emblématique labellisé pour chaque localité », a souhaité  Paul Assandé.

Tadina Christina

Collaboration : Perez Épée

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