Lors de la 8e édition du Dîner-débat-décideurs, dénommé 3D, qui s’est tenue le samedi 12 août à l’hôtel Palm club de Cocody en présence de nombreux invités, la directrice générale de ‘’Lyci Express’’, Cynthia Thanaud, plus connue sous l’appellation Lyci, s’est voulue ouvertement franche, directe, sans réserve ni secret, sur la question de l’autonomisation de la jeunesse.
« L’autonomie n’est pas le seul moyen de réussite. Il ne faut pas hypocritement encourager les jeunes à faire de mauvais rêves. Leur faire croire que l’on peut partir de Zéro et devenir un héros est un leurre », a estimé Cynthia Thanaud. Pour la native de la commune d’Adjamé, tout envole part toujours d’un appui. Selon elle, ce n’est pas à chaque fois que l’entreprenariat répond à l’autonomisation, mais l’on peut, poursuit-elle, être salarié et réussir son autonomie. Autrefois salariée et aujourd’hui propriétaire de 5O motos de livraisons pour son entreprise, Lyci est heureuse de pouvoir se prendre en charge et permettre à des dizaines de pères de familles de nourrir leurs enfants. Si pour cette ravissante mère d’un enfant, se mettre en couple n’est pas une priorité, le moment de laisser son cœur habité par un élu reste l’idéal. La directrice générale de Lyci Express a fustigé l’attention des gouvernants accordée, selon elle, au plus offrants. Notamment, a-t-elle précisé, chez des investisseurs n’ayant aucune connaissance de la réalité du milieu, au détriment du secteur informel qui n’a besoin, a-t-elle ajouté, que d’un minimum d’accompagnement et d’encouragement. « L’assistance a de l’importance lorsqu’elle est opportune. Elle devient sans intérêt une fois que l’on se trouve dans la capacité d’en apporter aux autres », a prévenu la jeune entrepreneure(2e panéliste à partir de la gauche).
Tour à tour, les deux autres panélistes, Jessica N’guessan directrice associée de ‘’Jen’s Corporation’’, et Daouda Koné, coordonnateur de projet au programme éducation Unesco, ont fait savoir qu’en tant que relève, la jeunesse devrait prendre soin de son patrimoine commun qu’est la Côte d’Ivoire. Selon eux, rien ne doit être un frein à la détermination ni à la mort de l’idée d’un projet. Pour parvenir à une autonomisation durable, cela requiert, soulignent-ils, en plus de sacrifice, l’audace et les diplômes, tout un réseau de relations à travers un véritable carnet d’adresse auquel s’ajoutent la culture et une éducation devant contribuer à une bonne hygiène financière. Placée sous le thème : « L’autonomisation durable de la jeunesse ivoirienne : rôle et mission des acteurs majeurs », l’initiative a consisté à prodiguer des conseils idoines relatifs à l’autonomisation durable qui, selon les intervenants, passe d’abord par l’entreprenariat. Un chemin parsemé d’embûches et d’obstacles, selon eux. « Les panélistes ont bien présenté le sujet qui n’était pas aussi simple que ça, puisqu’il a concerné les jeunes et cela est à féliciter. De telles initiatives qui cadrent avec la vision du parrain, ne peuvent que porter de bons fruits en faveur de la Côte d’Ivoire », s’est réjoui Jean-Louis Niagne, représentant le parrain de l’évènement, Éric Taba, Candidat aux élections municipales du 2 septembre pour la mairie de Cocody. « Il s’est agi pour nous de matérialiser le décret du président de la République relatif à l’année 2023 dédiée à la jeunesse. Notamment grâce à cette initiative dont la 8e édition a coïncidé avec le 12 août, journée internationale de la jeunesse », a fait savoir Achille Yao, associé-gérant de ‘’Différence groupe’’, par ailleurs initiateur des 3D.
Perez Épée