« Le président Ouattara n’a aucun moyen aujourd’hui d’amnistier Laurent Gbagbo. », a informé Mamadou Touré, le ministre de la Promotion de la jeunesse et le porte-parole adjoint du gouvernement ivoirien. Lors d’une interview qu’il a accordée à Rfi, sur la question de l’amnistie de l’ex-Président ivoirien. « Il est quand même curieux que, puisque l’amnistie est une loi qui passe au Parlement, le PPA-CI, qui a des députés à l’Assemblée nationale, n’ait jamais pris l’initiative d’une loi d’amnistie pour son propre candidat. »,s’est-il étonné. Pour lui, le PPA-CI pourrait aussi initier un projet de loi à soumettre à l’Assemblée nationale.
« Nous avons des institutions qui fonctionnent normalement. Le dialogue n’a jamais été rompu. Mais après, la question est de savoir : est-ce que, pour cette préoccupation du PPA-CI par rapport à une candidature de Laurent Gbagbo, la Primature est l’institution la plus indiquée ? Je pense que le PPA-CI sait qu’il y a des questions de justice. Il y a des questions liées au processus électoral, et nous avons des institutions en charge de régler ces questions. », a préconisé Mamadou Touré. Il s’est également exprimé sur le Cas de Guillaume Soro, relativement à la réconciliation avec le Président Alassane Ouattara.
« Guillaume Soro a pris l’initiative d’appeler le président Alassane Ouattara pour lui présenter ses excuses. Notamment pour les torts qu’il a pu lui causer. En même temps, lui dire merci pour la libération de certains détenus proches. Certains ont vu en cela un acte allant dans le sens d’un apaisement. Mais encore faut-il que les autres actes, en dehors de ce coup de fil, aillent dans ce sens. », a fustigé le porte-parole adjoint du gouvernement. Selon lui, c’est la sincérité qui est recherchée dans les actes posés. « Le président Ouattara a montré sa disposition à faire avancer ce pays et à consolider la paix. D’ailleurs, à la faveur de la CAN de janvier 2024, beaucoup de détenus militaires ou proches de l’opposition ont été libérés. Maintenant, il faut que chacun soit sincère dans les actes posés. », a conseillé le ministre.
Perez Epée