👁 8,167 vues
A Abidjan, le 2 octobre 2025, le ministre des Finances et du Budget, Adama Coulibaly, a annoncé un objectif ambitieux : atteindre un taux de décaissement de 30 % du portefeuille des projets et programmes financés ou cofinancés par la Banque mondiale d’ici au 30 juin 2026. Ce seuil correspond à 570 027 milliards de FCFA destinés à renforcer directement le bien-être des populations ivoiriennes.
L’annonce a été faite ce mercredi lors de la Réunion de rentrée fiscale 2025-2026, en présence de Mme Marie-Chantal Uwanyiligira, directrice des Opérations de la Banque mondiale pour la Côte d’Ivoire, le Bénin, le Togo et la Guinée, ainsi que de nombreux partenaires techniques et financiers et coordonnateurs de projets.
« L’atteinte d’un taux de décaissement de 30 % n’est pas seulement envisageable, elle est à notre portée », a déclaré le ministre, appelant les ministères sectoriels et les Unités de Coordination des Projets (UCP) à maintenir une dynamique collective pour maximiser l’impact sur la vie des citoyens.
Au 30 juin 2025, le portefeuille de la Banque mondiale en Côte d’Ivoire s’élevait à 3 690 milliards de FCFA, couvrant 24 projets actifs dans des secteurs stratégiques tels que les infrastructures, l’énergie, le numérique, la santé, le capital humain, l’environnement, la cohésion sociale et la gouvernance. Les performances enregistrées en 2025 sont encourageantes : 24,3 % de décaissement pour les financements des projets d’investissement (IPF) et 30 % pour les Programmes de résultats (PForR), soit le meilleur niveau depuis sept ans, avec une progression de plus de 10 points depuis 2018.
Ces financements ont eu un impact tangible : 80 % de couverture électrique, 75 % de la population inscrite à la couverture maladie universelle et 40 % de la production de cacao et d’anacarde transformée localement.
Pour l’exercice fiscal 2026, la Banque mondiale prévoit de nouveaux engagements s’élevant à 1,213 milliard de dollars US, soutenant les investissements sociaux, les réformes budgétaires, la transition énergétique, la santé, la protection sociale, la digitalisation et le logement.
Le ministre a toutefois souligné que des défis institutionnels, opérationnels et environnementaux demeurent, invitant les acteurs à accélérer la mise en œuvre pour renforcer l’efficacité et la redevabilité de l’action publique. Mme Uwanyiligira a, de son côté, salué les progrès de la Côte d’Ivoire et insisté sur l’importance de l’impact régional de cette coopération.
LJP