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Côte d’Ivoire: un Datacenter pour affirmer la souveraineté numérique

ByÉquipe LeJourPile

Oct 2, 2025

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À Grand-Bassam, au cœur du VITIB, la Côte d’Ivoire vient d’inaugurer une infrastructure qui pourrait changer la donne : un Datacenter Tier 3, conçu par ST Digital Côte d’Ivoire, avec une ambition claire, rapatrier les données africaines et affirmer la souveraineté numérique du pays.

Ce centre, érigé sur 4 000 m², offre une disponibilité quasi totale (99,98 %), des équipements de pointe et une architecture écoresponsable, pensée avec des matériaux locaux. Mais au-delà de la technologie, c’est un symbole : celui d’une Afrique qui refuse de dépendre éternellement des infrastructures étrangères pour stocker ses données stratégiques.

« Une part significative de nos données souveraines restera désormais en Côte d’Ivoire », a martelé Anthony Same, CEO de ST Digital Groupe. Pour lui, ce projet n’est pas seulement une prouesse technique, mais un acte de patriotisme numérique, un pas décisif vers l’indépendance technologique.

Son directeur général, Steve Tchouaga, a insisté sur le choix d’un ancrage local : travailler avec des partenaires ivoiriens, bâtir un cloud africain, créer un écosystème qui place l’Afrique non plus comme consommatrice, mais comme productrice de solutions numériques.

En représentant le gouvernement, Olivier Avoa, directeur général de la Transformation numérique, a replacé cette inauguration dans la vision du chef de l’État : faire du numérique un pilier de modernisation et de compétitivité. Selon lui, dans un monde où le marché des Datacenters dépasse les 300 milliards de dollars, l’Afrique doit rattraper son retard. La Côte d’Ivoire, déjà dotée d’une vingtaine de centres, se hisse ainsi parmi les pays moteurs du continent.

Ce Datacenter n’est pas une simple infrastructure : c’est un signal fort envoyé à l’Afrique et au monde. Il dit que les données africaines doivent rester sur le sol africain. Il dit que la transformation numérique ne se fera pas sous dépendance, mais par un choix assumé de souveraineté et d’innovation locale.

Avec ce projet, la Côte d’Ivoire ne se contente pas de rattraper un retard. Elle ouvre une voie, celle d’une Afrique numérique debout, fière et indépendante.

LJP

Équipe LeJourPile