En Côte d’Ivoire, à l’heure où les Très Petites et Moyennes Entreprises (TPME) peinent encore à se faire entendre, une étude sur 30 Cadres paritaires sectoriels (CPS) révèle une réalité inquiétante : manque de moyens, absence de digitalisation, formation insuffisante. Pourtant, ces espaces sont censés porter la voix du secteur privé auprès de l’État.
Du 19 au 20 juin 2025, un atelier national s’est tenu à Abidjan pour faire le point. Organisé avec l’appui de la GIZ via le projet ProREI, il vise à remettre à plat le fonctionnement des CPS, à les doter de ressources concrètes, et surtout à leur redonner une réelle capacité d’action.
Pour Mariam Fadiga Fofana, secrétaire exécutive du CCESP, l’enjeu est clair : « Il faut passer d’un dialogue de façade à un partenariat stratégique. » Une parole forte, mais qui appelle à des actes. Car sans outils, sans formations ciblées, et sans une refonte de la gouvernance, les CPS risquent de rester des coquilles vides.
Les acteurs présents se sont engagés à bâtir une feuille de route pour redonner force et légitimité à ces organes. Une étape cruciale pour que les TPME cessent d’être les grandes oubliées du dialogue public-privé. Pour qu’enfin, les décisions se prennent avec elles, et non pour elles.
LE JOUR PILE