Le président de la Banque africaine de développement (BAD), Akinwumi Adesina, a proposé le 14 avril 2025, une nouvelle voie pour un développement autonome et rapide du continent.
« Le modèle de développement basé sur l’aide est dépassé. Les pays africains doivent désormais se tourner vers des investissements disciplinés. La bienveillance n’est pas une classe d’actifs », a-t-il déclaré.
Akinwumi Adesina, s’exprimant lors de la 14ᵉ cérémonie de remise des diplômes de l’Université ouverte nationale du Nigéria (NOUN) à Abuja. Notamment dans un contexte de réduction des financements internationaux, de tensions géopolitiques croissantes et de politiques commerciales plus restrictives. Le président du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD), a exhorté l’Afrique à s’affranchir définitivement de la dépendance à l’aide internationale. Il a plaide pour une transformation structurelle fondée sur l’autosuffisance, l’exploitation stratégique des ressources naturelles et la mise en place de partenariats durables.
Selon lui, les nations africaines doivent impérativement revoir leur stratégie de croissance. Pour cela, a-t-il dit, la mise en œuvre complète de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) est essentielle. Notamment pour produire, acheter et commercer localement doivent devenir des priorités continentales.
Akinwumi Adesina, a également souligné que les défis actuels — baisse de l’aide au développement, barrières douanières, politiques migratoires strictes, sous-évaluation du capital naturel africain — sont autant d’opportunités pour redéfinir le rôle de l’Afrique dans le monde.
Sous son impulsion, la Banque africaine de développement travaille sur un cadre innovant pour recalculer le PIB africain en intégrant la richesse naturelle du continent. Cette réévaluation vise à améliorer les notations de crédit des pays africains, réduire leur ratio dette/PIB, et renforcer leur capacité à mobiliser des financements.