Avec un air confiant malgré son inéligibilité en raison d’une condamnation pénale, l’opposant et ex-président ivoirien Laurent Gbagbo a exprimé le samedi 12 avril 2025, sa détermination à participer à la présidentielle d’octobre prochain, en Côte d’Ivoire.
« Nous allons aller aux élections et nous allons gagner les élections .», a assuré M. Gbagbo, lors d’un rassemblement organisé à Dabou, une localité située dans le sud-est du pays. Notamment, devant des centaines de milliers de militants acquis à sa cause. Ce, relativement à la rencontre initiée dans le cadre de la 3e édition de la fête de la renaissance.
Pour l’ex-Président, l’heure n’est plus au boycotte. Quelles que soient les circonstances. Ce, même en dépit des critiques de plus en plus infligées à la Commission électorale indépendante(CEI). Notamment par la quasi-totalité des partis de l’opposition.
«C’est une commission électorale boiteuse. Quand vous voyez une commission électorale qui boîte, il faut la combattre jusqu’à ce que son pied soit redressé. Je ne peux plus accepter une commission électorale qui rampe. Mais nous allons aux élections. Ceux qui croient qu’on va » les boycotter, allez leur dire qu’ils se trompent. », a prévenu, bien que radié de la liste électorale, le candidat déclaré à la présidentielle du 25 octobre 2025.
Laurent Gbagbo avait annoncé le vendredi 11 avril, la suspension de son mouvement, le Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI), des activités de la commission électorale. Refusant, a-t-il dit, de « cautionner un processus électoral qui porte déjà les stigmates de l’exclusion, de la fraude et de la manipulation ».
«Tenez-vous prêts, le comité central va prendre des décisions et vous aurez des mots d’ordre », a dit Laurent Gbagbo.
Après le PPA-CI, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), a décidé de suspendre également sa participation à la commission électorale. Laurent Gbagbo s’est réjoui de la décision du Parti de Thiam, qui pour lui est bien, mais pas suffisante.
La CEI est composée de 18 membres dont un représentant du président de la République, un du ministère de l’Intérieur, six de la société civile, neuf des partis politiques dont cinq de l’opposition, et un représentant du Conseil supérieur de la magistrature.
Âgé de 79 ans, l’ex président ivoirien, a été acquitté par la justice internationale et a pu rentrer en Côte d’Ivoire. Au pays, il a écopé de 20 ans de prison. Notamment, pour des faits liés à la crise post-électorale de 2010-2011 qui a fait 3.000 morts.
Après sa condamnation ivoirienne, il ne peut pas être réinscrit sur la liste électorale. Faute d’amnistie de l’actuel président Alassane Ouattara. Lequel actuel Président est agé de 83 ans. Il s’est dit en janvier dernier, « désireux de continuer à servir son pays ». Quoique n’ayant encore rien dit concrètement sur une éventuelle intention de briguer un quatrième mandat.
Loba Perez