Par Loba Perez
Un Collectif des Militants pour le Respect des Textes du PDCI-RDA, conduit par Dosso Aboubacar, a tenu une conférence de presse le mercredi 30 avril à Attoban. Ce collectif a dénoncé un manque de démocratie au sein du parti et l’absence de débat interne. Face à la radiation de Tidjane Thiam, il propose plusieurs alternatives pour éviter une crise majeure, dont la mise en place un plan B, C, D, voire Z.
Déclaration liminaire
Chers journalistes, militantes, militants, invités,
Merci d’être présents. Il y a deux semaines, nous avons tiré la sonnette d’alarme sur la dérive inquiétante de notre parti, le PDCI-RDA. Aujourd’hui, nous sommes ici pour faire le point et proposer des solutions.
Une crise grave dans le parti
La situation au sein du PDCI-RDA est tendue. Un petit groupe proche de M. Tidjane Thiam a pris le contrôle du parti, empêchant les voix différentes de s’exprimer. Cette attitude va à l’encontre des principes de dialogue et de démocratie qui ont toujours guidé notre parti.
La Convention du 16 avril 2025, organisée dans la précipitation et sans consensus, a aggravé les divisions internes.
Une démocratie mise en scène
Le 16 avril, M. Thiam a été désigné candidat du parti pour la présidentielle de 2025. Mais tout le processus — dépôt de candidature, validation, campagne, vote — a été expédié en dix jours, sans respect des règles. Ce simulacre de démocratie n’a eu qu’un seul but : empêcher une véritable compétition.
Problèmes judiciaires et avenir incertain
Nous avions déjà averti des risques juridiques concernant la candidature de M. Thiam. Le 22 avril, le tribunal d’Abidjan l’a radié de la liste électorale à cause de sa nationalité française au moment de son enrôlement en 2022. Cela le rend inéligible pour l’élection présidentielle du 25 octobre 2025.
Dans ce contexte, nous devons sérieusement réfléchir : que faire maintenant ?
Notre position
Nous regrettons cette radiation, qui crée un malaise chez nos militants et tous ceux qui espèrent le retour du PDCI au pouvoir. Le parti peut-il se permettre d’être absent d’une élection aussi cruciale, après tant d’années d’attente ?
Depuis 1999, nous ne sommes plus au pouvoir. Et depuis 2010, le PDCI n’a présenté aucun candidat à la présidentielle. À six mois de l’échéance, nous devons prendre une décision responsable.
La situation est difficile, mais pas désespérée. D’autres pays ont surmonté des cas similaires : en France, Hollande a remplacé Strauss-Kahn et a gagné ; au Sénégal, Diomaye Faye a pris la relève de Sonko et est devenu président. Le PDCI peut aussi écrire une nouvelle page.
Un parti ne peut pas reposer sur une seule personne. Il faut une vision d’équipe, comme l’a toujours enseigné notre fondateur Félix Houphouët-Boigny.
Nous appelons tous les cadres et militants du PDCI à se mobiliser pour relancer le parti dans l’unité et la transparence, afin de bien préparer les échéances à venir.
Conclusion
Nous devons vite, mais calmement, mettre en place un plan B, C, D, voire Z pour ne pas tomber dans les pièges de nos adversaires.
Le changement en Côte d’Ivoire passera par un PDCI-RDA fort, uni et fidèle à ses valeurs.
Il est temps d’agir ensemble pour ne pas manquer ce rendez-vous historique avec le peuple en octobre 2025.
Vive un PDCI-RDA uni, réformé et victorieux !
Vive la démocratie !
Vive la Côte d’Ivoire !