Comment inciter les entrepreneurs ivoiriens, en particulier les jeunes, à saisir les opportunités offertes par le secteur de l’aquaculture ? C’est à cette question que tenteront de répondre les experts de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Notamment lors de la première édition du Selab Fisheries Expo, prévue du 24 au 26 avril 2025 à Abidjan. Elle invite la jeunesse ivoirienne à découvrir les opportunités qu’offrent la pêche et l’aquaculture à cette rencontre.
Initiée par le ministère des Ressources animales et halieutiques, avec le soutien technique et financier de la FAO, cette rencontre vise à promouvoir la pêche et l’aquaculture comme leviers de développement durable et de souveraineté alimentaire.
Le salon proposera un programme varié axé notamment sur l’aquaculture, avec un panel de haut niveau sur l’intensification et l’expansion de la production aquacole durable, une masterclass sur l’aquaculture comme source durable de protéines halieutiques.
Il est en outre prévu deux panels spécifiques sur les thèmes : «Financement innovant pour un secteur halieutique durable et valorisation » et « accès aux marchés des produits aquacoles ». Et ce, pour impulser les investissements dans le pays qui dispose d’un potentiel sous-exploité, à combler.
Alors que la consommation annuelle de poissons, en Côte d’Ivoire, est estimée à 600 000 tonnes, la production nationale plafonne à 100 000 tonnes, ne couvrant que 16 % des besoins. Ainsi, le déficit est comblé par les importations, représentant une perte économique annuelle de plusieurs centaines de milliards de francs CFA.
Le pays, pourtant, dispose de conditions naturelles favorables (cours d’eau, climat) et d’une main-d’œuvre jeune, deux atouts majeurs pour le développement de l’aquaculture. L’engagement de l’État ivoirien à faire de la pisciculture un pilier stratégique est, selon la FAO, un signal fort en ce sens.
La FAO est fortement engagée aux côtés du gouvernement ivoirien. Présentant l’implication de l’organisation, M. Joseph Nyemah, le représentant de la FAO en Côte d’Ivoire, a réaffirmé son soutien à l’ambition nationale d’atteindre la souveraineté alimentaire d’ici à 2030.
« La Côte d’Ivoire dispose de ressources naturelles favorables et d’une jeunesse dynamique. Réussir ce pari passe par leur implication active. C’est pourquoi nous invitons les jeunes intéressés par l’aquaculture à venir s’informer et s’engager », a lancé M. Joseph Nyemah.
Pour sa part, Mme Djiré Foungnigué, administratrice nationale du projet FISH4ACP à la FAO, a mis en avant les avancées du programme, soutenu par l’Union européenne et le ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du développement.
« Grâce à ce projet, 10 fermes piscicoles ont été modernisées à travers le pays. Il est tout à fait possible de vivre décemment de l’aquaculture, notamment de la pisciculture, à condition de s’y engager sérieusement. » a-t-elle insisté.
L’administratrice nationale du projet FISH4ACP à la FAO invite, de ce fait, tous ceux qui s’intéressent à la pisciculture du tilapia à venir échanger directement avec les bénéficiaires du projet pour découvrir leurs parcours inspirants et bonnes pratiques.