Une grande première mondiale !
Utiliser la musique pour transformer positivement la jeunesse et susciter des vocations afin de la mettre à l’abri des multiples fléaux de la société, tels sont entre autres les objectifs visés à travers la création de l’orchestre philarmonique d’Odienné, qui fait savamment cohabiter les instruments africains et occidentaux au sein d’un orchestre de type symphonique.
C’est sur les réseaux sociaux que les internautes découvrent dans un premier temps les enfants de cet ensemble avec divers instruments de musique. Le couronnement de ce processus, c’est l’excellente prestation de cet orchestre devant le président de la République, Alassane Ouattara, et toutes les autorités nationales, au plus haut niveau, pendant les festivités de l’indépendance 2023. Une prestation de haut vol qui aurait pu arracher des ovations bien nourries mais contenues par le deuil national et l’avertissement du speaker. A travers la version intégrale de l’hymne national, composée de cinq couplets et de cinq refrains, avec le Chœur des armées, ces virtuoses ont également exécuté avec maestria « le Travail de mille générations », sans oublier « Tata », l’un des morceaux du Reggaeman Tiken Jah Fakoly. L’Orchestre Philharmonique d’Odienné est, de l’avis des puristes, un chef d’œuvre musical. Il est une initiative de Maitre Adama Kamara, ministre de l’Emploi et de la Protection sociale. Il a été inspiré par un projet en Amérique Latine où la musique a littéralement transformé une jeunesse qui était victime de multiples fléaux, notamment le travail des enfants. Le ministre Adama Kamara, qui est aussi le député de la circonscription d’Odienné, mobilise alors toutes les ressources matérielles et humaines pour offrir, aux enfants de sa localité, les moyens de s’épanouir et de s’intégrer dans la société.
Un groupe de 154 enfants, filles et garçons
Ce sont, au total, 154 enfants, filles et garçons, âgés de 6 à 16 ans, dont une dizaine de jeunes déscolarisés qui, depuis le 17 novembre 2022, ont suivi une formation musicale intensive, parallèlement à leurs études. Cette formation a été assurée par des enseignants de l’Institut supérieur des arts et de l’action culturelle (Insaac), supervisés par des référents adossés à l’Association française Tutti Passeurs d’arts. L’orchestre est constitué d’instruments de la famille des cordes (Violons, Altos, Violoncelles et la Contrebasses) des bois (Flûtes, Clarinettes, Saxophone), des cuivres (Cors, Cornet, Trompettes, trombone saxhorns barytons et Euphoniums), et d’une section percussion caractérisée par la présence massive d’instruments locaux comme les Balafons et les Djembés. Cette formation musicale, en plus d’être un véritable honneur, pour Odienné, elle l’est pour toute la Côte d’Ivoire. Et c’est en cela que les aficionados de la musique louent cette belle initiative du ministre Adama Kamara. C’est une immense opportunité offerte à ces mômes avec un encadrement assuré par des esthètes de la musique. A dire vrai, il y a tout dans cette noble initiative du député d’Odienné pour capitaliser, en termes de softpower, au crédit de la Côte d’Ivoire, tant à l’international que sur le plan local. Car, ce projet, s’il est bien exploité, du point de vue communication, revêt des aspects concrets en rapport avec l’employabilité des jeunes, la lutte contre la déscolarisation, un élément clé de l’industrie musicale et un instrument d’appel pour le tourisme culturel. Un vrai vivier à consommer sans modération…
Source : Sercom