La militante ivoirienne Pulchérie Edith Gbalet, présidente de l’organisation Alternative Citoyenne Ivoirienne (ACI) et porte-parole de Solidarité Panafricaniste Côte d’Ivoire (Sopa-CI), a participé le samedi 3 mai 2025 à une conférence internationale sur le panafricanisme à la Riviera Golf, dans la commune de Cocody à Abidjan.
Cet événement, co-organisé par l’ONG Urgences panafricanistes et la Sopa-CI, s’est tenu en même temps dans plusieurs pays africains comme le Sénégal, le Mali, le Burkina Faso, le Tchad, le Cameroun, le Bénin, ainsi qu’à l’Île de la Réunion. Il avait pour objectif de sensibiliser les citoyens africains à l’importance de la souveraineté économique et politique du continent.
Prenant la parole, Pulchérie Gbalet a lancé un appel à la jeunesse ivoirienne pour qu’elle s’engage activement dans la lutte panafricaniste. « Il est temps que la jeunesse devienne le moteur du panafricanisme. Malgré les critiques, ce combat commence à porter ses fruits. Nous devons rester solidaires entre Africains », a-t-elle déclaré.
Elle a également annoncé que des conférences seront organisées chaque mois pour continuer à sensibiliser les populations sur les enjeux du panafricanisme et encourager l’éducation citoyenne.
Abordant le thème du franc CFA et des accords coloniaux, elle a insisté sur la nécessité de rompre avec les héritages économiques du passé. Selon elle, cette lutte est indispensable pour libérer l’Afrique du joug colonial et lui permettre de retrouver sa dignité.
Pulchérie Gbalet a aussi exprimé son soutien à Kémi Séba, militant connu pour sa défense du panafricanisme, et a exhorté les jeunes à se mobiliser pour faire évoluer la société africaine.
De son côté, Ahoua Don Mello, vice-président du Parti des Peuples Africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI), a dénoncé les effets négatifs du franc CFA et de la colonisation. Il a regretté que l’opposition et la société civile soient souvent marginalisées dans les régimes actuels. Pour lui, « si la lutte ne continue pas, le système en place va se renforcer et continuer à écraser les peuples ».