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Forum Crans Montana : le Mali appelle les Africains à la solidarité

Avr 25, 2025

Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale du Mali, Abdoulaye Diop, a lancé un appel fort à l’ouverture du Forum Crans Montana. C’était ce vendredi 25 avril à Casablanca, où il plaidé pour l’autodétermination des nations africaines.

Exhortant les pays africains à faire preuve de solidarité active, M. Abdoulaye Diop, a souligné que lorsqu’un pays africain souffre, c’est à l’Afrique de répondre.

« Personne ne viendra régler nos problèmes à notre place. Il nous faut une transformation profonde, une industrialisation et des partenariats mutuellement bénéfiques », a-t-il déclaré.

S’exprimant au nom de la Confédération des États du Sahel (AES), M. Diop a pris la parole en l’absence de ses homologues burkinabè et nigérien, affirmant l’unité de la position sahélienne. Il a salué le Maroc pour son rôle constructif en Afrique, remerciant le Roi Mohammed VI pour son leadership en matière de transformation, d’ouverture et de solidarité, et soulignant l’importance de l’appui constant du Maroc aux pays de l’AES.

Dans une perspective plus globale, le ministre malien a exprimé ses préoccupations face à l’ordre international actuel, marqué par la loi du plus fort et l’hypocrisie. Il a déploré l’impuissance du multilatéralisme à résoudre les crises internationales, en particulier au Moyen-Orient, et a appelé à une redéfinition pragmatique des rapports internationaux.

Sur la situation sécuritaire dans le Sahel, il a souligné que ces pays ne luttaient pas seulement pour leur propre sécurité, mais aussi pour éviter la propagation de l’insécurité. M. Diop a dénoncé les conséquences des interventions occidentales, en particulier en Libye, accusées de déstabiliser la région. « Nous sommes aussi victimes », a-t-il insisté.

Le ministre a ensuite mis l’accent sur quatre axes : la perception de l’Afrique, la dynamique dans le Sahel, l’initiative royale pour l’accès des pays sahéliens à l’Atlantique, et les mutations géopolitiques mondiales. Il a critiqué l’image déformée de l’Afrique véhiculée par les médias internationaux, appelant à une « révolution mentale » sur le continent.

Sur le plan économique, il a plaidé pour une transformation structurelle basée sur l’industrialisation et l’autonomisation des économies africaines. Il a illustré son propos en évoquant le coton malien et burkinabè, qui, transformé localement, pourrait créer des emplois et de la valeur.

Concernant l’initiative royale pour l’ouverture des pays sahéliens sur l’Atlantique, M. Diop a vu en cela une opportunité stratégique de désenclavement et de diversification des échanges. Il a réaffirmé l’adhésion du Burkina Faso et du Niger à cette vision.