Lors de leur premier sommet tenu le samedi 6 juillet à Niamey au Niger, les Chefs d’Etats de l’Aes ont classé la Cedeao dans un passé. Il s’agit du Chef d’État du Burkina Faso, Ibrahim Traoré, du Mali Assimi Goita et du Niger Abdourahamane Tiani. Tous ont pris une décision qui acte leur rupture avec le reste du bloc ouest-africain.
« Nos peuples ont irrévocablement tourné le dos à la Cedeao. », a laissé entendre le général Abdourahamane Tiani, chef du régime militaire nigérien, en ouverture dudit sommet. Les Chefs d’Etats du Burkina Faso, du Mali et du Niger ont entériné leur alliance au sein d’une « Confédération ».
A cet effet ils ont adopté le traité instituant une confédération. Notamment entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger. Ledit instrument est dénommée Confédération des Etats du Sahel (Aes), comme précisé dans le texte.
Il s’est agi pour les chefs d’Etat des trois pays de franchir une étape supplémentaire. Celle qui mène vers une intégration plus poussée entre les Etats membres, selon le communiqué final du sommet.
L’Alliance des États du Sahel (AES), est encore appelé Liptako-Gourma. Elle est un pacte de défense mutuelle conclu entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso. Elle a été née le 16 septembre 2023. L’accord a été signé à la suite du coup d’État du 26 juillet 2023 au Niger. Un coup d’Etat contre lequel la CEDEAO menaçait d’intervenir militairement.
Les relations Aes-Cedeao se sont considérablement détériorées à la suite dudit coup d’État ayant porté le général Tiani au pouvoir. La Cedeao avait alors pris de lourdes sanctions économiques contre le Niger et menacé d’intervenir militairement pour rétablir le président déchu, Mohamed Bazoum, dans ses fonctions.
Perez Epée