L’obligation de crédibiliser une information avant sa diffusion a été rappelée aux journalistes le jeudi 11 juillet 2024 en Côte d’ Ivoire. Notamment, lors d’un panel organisé dans le cadre de la 30e session de l’ANP Academy tenue à Abidjan- Cocody.
La rencontre s’est déroulée sous le thème : « L’information dans un monde connecté : crédibilité et responsabilité ». Elle a été animée par Raphaël Didier Assoumou, l’actuel rédacteur en chef multimédia du groupe Fraternité matin. A l’en croire, la fiabilité de l’information, son exactitude, son objectivité et sa pertinence sont des critères majeurs de crédibilité pour un média. Ces éléments, a-t-il souligné, tirent leurs sources dans la vérification des faits et du traitement de l’information avant la diffusion. Pour le panéliste, l’information, dans ce monde de plus en plus connecté, circule à une allure fulgurante. Ce, sans aucun soin d’authentification la plupart de temps de nos jours, a-t-il souligné.
« Les journalistes doivent se positionner comme des certificateurs d’information en s’adaptant à l’évolution du monde. Ce, en s’imposant sur les réseaux sociaux : Facebook, Instagram, X, TikTok et LinkedIn.», a exhorté le panéliste. Pour lui, la multitude de canaux de diffusion en ligne et les plateformes ont donné naissance à des ‘’pseudo-journalistes’’. Ceux-ci, a-t-il poursuivi, partagent des informations et des opinions en temps réel. Laissant courir le risque de fausses informations.
« Contrairement aux blogueurs, les journalistes ont l’obligation de vérifier et de traiter l’information avant de la diffuser. », a indiqué, Raphaël Didier Assoumou. Il a exhorté les professionnels de l’information à mettre en place une rubrique de fact-checking. Ladite rubrique consistera, a-t-il expliqué, à vérifier les faits et l’exactitude des chiffres. Pour l’expert, il est important de renforcer la responsabilité des populations dans leur capacité de discernement et d’esprit critique. Ce qui, a-t-il dit, permet aux consommateurs de contenus de comprendre les réalités du monde de l’information. « Pour qu’il y ait une fausse nouvelle, il faut quelqu’un pour l’alimenter, la diffuser, et y croire. », a soutenu le rédacteur en chef.
Perez Épée