Face à la situation pré-électorale en Côte d’Ivoire, les Coalitions de l’Afrique francophone pour la Cour pénale internationale (CAF-CPI), affichent leur inquiétude. Elles ont invité dans une déclaration publiée le 21 avril 2025 la Cour pénale internationale (CPI) à jouer son rôle de prévention.
« A l’approche de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire prévue, le 25 octobre 2025, le pays est en proie aujourd’hui à une crise pré-électorale », font observer les Coalitions de l’Afrique francophone pour la Cour pénale Internationale (CAF-CPI), dans une déclaration.
Selon l’organisation, « cette situation est consécutive à la non inscription de M. Laurent Gbagbo (PPA-CI), Charles Blé Goudé (COJEP) et Guillaume Soro (GPS) sur la liste électorale pour des raisons de condamnations judiciaires. »
En outre, soulignent les Coalitions, les principaux partis d’opposition, le PPA-CI, le PDCI et le FPI, ont annoncé la suspension de leur participation aux activités de la Commission électorale indépendante (CEI). En plus d’un autre sujet d’actualité : le débat autour de la nationalité du président du PDCI, M. Tidjane Thiam.
Face à cette situation qui peut engendrer des crimes graves, et eu égard au fait que la Côte d’Ivoire est toujours sous enquête de la CPI, les CAF-CPI demandent au procureur de la CPI d’ « envoyer un signal fort aux acteurs politiques ivoiriens, afin de les dissuader à la commission de crimes ».
« Aujourd’hui, à environ six mois de l’élection présidentielle la tension continue de monter avec des appels aux meurtres, des discours de haine, ivoiritaires, xénophobes et des violences verbales », note les organisations. Estimant que « les Ivoiriens ont peur et ne souhaitent pas revivre la crise post-électorale de 2010 qui avait fait plus de 3 000 morts » dans le pays, les CAF-CPI exhortent le procureur à publier les résultats de l’enquête « Côte d’Ivoire 2 ».
Loba Perez